Se nourrir – Un plaisir!

Mais qu’en est-il de la gourmandise… un péché?

 

La saison estivale est débutée et qui dit saison estivale dit VACANCES! Quelle belle saison que celle de l’été! Souvent associée aux balades et activités de plein air ainsi qu’aux rassemblements en bonne compagnie autour d’une bonne bouffe. Pour plusieurs, dont je fais partie, le plaisir de manger passe par les papilles gustatives pour le goût, mais il sollicite aussi les autres sens tels le toucher, l’odorat, l’ouïe et la vue. La texture croustillante d’une chips par exemple ou encore la présentation d’un plat peuvent suffirent à me faire saliver. Combien j’aime sentir l’odeur d’un bon BBQ en promenade ou à l’approche d’un bon resto! Ah! si seulement je ne pouvais me nourrir que de l’odeur! (Blague)

 

Peut-on ou doit-on associer le plaisir de manger à la gourmandise? Tout d’abord, qu’est-ce que la gourmandise? Dans le dictionnaire, elle est décrite comme étant le caractère voire défaut du gourmand. Par définition, un défaut ne sous-entend rien de positif. Le gourmand, quant à lui, est décrit comme étant celui qui aime manger en quantité les bonnes choses. Il y a donc référence en sous-entendu à un excès de nourriture. Je crois qu’il est primordial de faire la distinction entre aimer manger pour le plaisir en tant que bien-être et manger à l’excès comme un glouton. La gourmandise qui s’apparente à la gloutonnerie est assurément celle associée au péché car elle représente un désir désordonné qui mène à l’excès.

 

Par conséquent, la Bible nous met en garde contre les excès :

Luc 21:34 (LSG)
« Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste; »

Romains 8:13 (LSG)
« Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, »

Romains 13:13 (LSG)
« Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l’ivrognerie, de la luxure et de l’impudicité, des querelles et des jalousies. »

1 Pierre 4:3 (LSG)
« C’est assez, en effet, d’avoir dans le temps passé accompli la volonté des païens, en marchant dans la dissolution, les convoitises, l’ivrognerie, les excès du manger et du boire, et les idolâtries criminelles. »

Philippiens 3:19 (LSG)
« Leur fin sera la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre. »

Proverbes 23:2 (SG21)
« Place un couteau devant ta gorge, si tu as trop d’appétit! »

Proverbes 23:20-21 (SG21)
« Ne figure pas parmi les buveurs de vin, parmi ceux qui font des excès de viande, car l’ivrogne et celui qui se livre à des excès s’appauvrissent, et la somnolence fait porter des haillons. »

 

Il peut nous arriver de trop manger et d’en sentir les désagréments par la suite. Ce comportement est celui qui doit être évité et il est important de ne pas le banaliser. La façon la plus adéquate de ne pas aller vers les excès est d’être à l’écoute de nos signes de satiété. La satiété est la sensation de ‟non-faim” qui suit un repas et qui perdure jusqu’au repas suivant. La durée de cette sensation est directement liée aux aliments ingérés. Le sucre et le gras procurent une moins longue satiété que les protéines et les fibres alimentaires. Trop souvent, nous mangeons parce que c’est l’heure du repas alors que nous devrions manger lorsque nous avons une réelle faim. Le meilleur conseil que je peux vous donner pour vous sensibiliser à l’écoute des besoins de votre corps lorsque vous le nourrissez est de prendre le temps de manger et de savourer les aliments. Pour ce faire, bien mastiquer, attendre d’avoir avalé sa bouchée avant d’en reprendre une autre, déposer sa fourchette entre chaque bouchée s’il le faut pour ralentir la cadence. Il faut généralement de 15 à 20 minutes avant d’être en mesure de ressentir la sensation d’avoir suffisamment mangé, c’est le temps nécessaire à la communication entre le système digestif et le cerveau. De là l’importance de s’accorder le temps pour prendre conscience de notre état de rassasiement.

 

Nous pouvons éprouver un plaisir à manger sans en abuser tout comme nous pouvons prendre un verre de vin sans prendre la bouteille. Nous parlons facilement des péchés qui mènent à l’addiction comme le tabac, l’alcool et la drogue, nous décrivons leur nocivité sur la santé sans difficulté, mais qu’en-est-il des excès alimentaires? Ils sont aussi nocifs pour la santé et peuvent être considérés comme une addiction si nous n’arrivons pas à les contrôler. Adopter de saines habitudes de vie un pas à la fois revient souvent sur mes lèvres lorsque je discute des questions de santé. Les excès alimentaires n’adhèrent pas dans un mode de vie sain. Ils font parties des œuvres de la chair et, de ce fait, doivent être proscrits :

Galates 5:19-21 (LSG)
« Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu. »

 

Les aliments que nous avons en abondance sur cette terre sont une bénédiction de Dieu. Nous nous devons d’en faire bon usage car ils peuvent être garants d’une bonne ou d’une mauvaise santé. Prenons le temps de choisir nos aliments parmi ceux que Dieu a mis à notre disponibilité plutôt que ceux transformés par l’homme. La qualité des aliments ingérés est inversement proportionnelle à la quantité dont nous avons besoin. Plus nous mangeons sainement, moins nous avons besoin de manger en quantité et moins nous serons portés vers les excès. Sans condamnation, les personnes qui font des excès à répétition sont souvent centrées sur elles-mêmes, elles ne pensent pas à partager avec celles qui sont dans le besoin. Or, la Bible dit : « Aime ton Dieu et Aime ton prochain comme toi-même ». Alors, partageons, aimons et apprécions toutes les créations de Dieu!

 

Nathalie Lavigne | B. Sc. (nutrition)